Inhumanitas de Marie-Béatrice Ledent

 

Titre : Inhumanitas
Auteur : Marie-Béatrice Ledent
Édition et Parution : Autoédité, 2017
Nombre de pages : 228

Quatrième de couverture : Henry, un petit garçon de sept ans, est très gravement malade. Pour donner à son fils une chance de vivre, l’Agent Fédéral Eric Daniels va devoir changer l’inacceptable. Si la Loi se dresse déjà en travers de sa route, c’est sans compter sur un étrange secret qui refait surface en même temps qu’un nom : Blake Nelson. Doit-on obéir aveuglément aux règles ? Faut-il laisser la Justice exécuter sa sentence tout en sachant qu’elle condamnera à mort un petit garçon ? Jusqu’où peut-on aller quand la vie de son enfant est en jeu ?  Cette histoire invite à une profonde réflexion sur le droit à la vie et les libertés individuelles.

 

Extrait choisi :

“Depuis l’aube de l’humanité, l’Homme a toujours dominé toutes les autres espèces grâce à son intelligence. Au fil des siècles, il a construit et fabriqué pour améliorer son confort de vie, il a fait évoluer le monde et ses habitants. Il parvient à résoudre des problèmes de plus en plus complexes pour en créer d’autres. Si, aujourd’hui, il peut marcher sur la lune et communiquer avec ses semblables instantanément à l’autre bout du monde, il lui reste encore bien des défis à surmonter. A l’instar des organisations évoluées d’insectes, l’Homme vit en société. Il a créé des règles pour le régir et chacun a son rôle à jouer. Il lui suffit de produire et d’obéir. Rien de plus ne lui est demandé. La connaissance du bien et du mal, du juste et de l’injuste, de la haine et de l’amour, sont autant de notions qui ont fondé les principes moraux de la société. Le respect, la solidarité et la compassion font de l’Homme une espèce unique parmi toute les autres. Malgré ses formidables aptitudes, l’Homme continue à subir la misère et la guerre. Il adopte des valeurs morales, fait preuve d’empathie, étudie les galaxies les plus éloignées, mais il est incapable de regarder en lui-même pour comprendre les raisons qui l’empêchent d’atteindre le bonheur et la sérénité.”

 
 
Mon avis :

Je remercie l’auteure Marie-Béatrice Ledent de m’avoir proposé de lire son roman, je me dis que grâce à cela, je ne l’aurais peut-être jamais découvert autrement ! Je me suis prise une grosse claque en lisant cette histoire totalement bouleversante d’un père et d’une mère, dont l’enfant est atteint de leucémie et en attente urgente d’une greffe.

Alors que le donneur tant espéré se fait enfin connaitre, la famille découvre avec épouvante qu’il s’agit d’un assassin condamné à mort et qu’il sera exécuté dans peu de temps. Une course contre la montre débute pour le père du petit Henry, agent du FBI. Parviendra-t-il à faire accepter au meurtrier de donner de la moelle à son enfant pour le sauver d’une mort certaine ?

Rien n’est moins sûr, puisque que le père est impliqué plus insidieusement dans cette histoire qu’il ne veut bien le laisser paraître au premier abord, mais je vous laisse découvrir tout cela par vous-même lorsque vous le lirez ^^

Ce roman soulève une vraie question éthique : as-t-on le droit de forcer un condamné à mort de donner ses organes pour sauver quelqu’un (ici en l’occurrence un enfant) avant son exécution ? Je ne m’étais personnellement jamais posé la question avant cette lecture et je découvre avec stupeur que la réponse est non ! Même si ce don de moelle est sans gravité pour le donneur…

Jusqu’à la fin de sa vie, un humain garde des droits de décision sur son propre corps, je suis bien entendu d’accord avec cette vision des choses et heureusement que ce droit nous est accordé ! Seulement, je pense que dans le cas précis relaté dans ce roman il aurait convenu de contraindre le meurtrier à donner un peu de moelle à cet enfant avant d’être exécuté !

Ce meurtrier n’en avait de toute façon que faire des droits physiques des autres, puisqu’il avait lui-même tué et violé onze femmes au cours de sa “carrière” de serial killer ! Mais je vais laisser de côté la partie débat pour en revenir au livre en lui-même. J’ai été happée dès les tout premiers paragraphes (voire l’extrait que j’ai choisi), et je suis totalement d’accord avec ce que l’auteure dit dans ce passage !

Au niveau du rythme, il y a de très nombreux rebondissements et beaucoup de suspense ! L’écriture de l’auteure est assez envoûtante, c’est joliment écrit et les mots sont bien choisis. Ce roman joue avec brio avec nos nerfs et nos émotions. Que l’on soit parent ou pas, ce qui est dit ne peut que nous toucher.

Je me suis totalement prise d’affection pour cette famille, dont l’histoire tragique m’a tenue en haleine jusqu’au bout ! J’ai été saisie d’un sentiment d’injustice tout au long de cette lecture face à ce que traversaient les parents du petit Henry dans l’ignorance et parfois même le dédain du monde qui les entoure…

Je tiens encore à remercier l’auteure pour cette lecture que je garderai en mémoire. Et vous, chers Geekynautes, si cette chronique vous a donné envie, je ne peux que vous conseiller absolument cette lecture !

Note : 9/10 (Pratiquement un coup de cœur, foncez !)

 

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