Le journal d’Anne Frank

 

Le journal d'anne frank Titre : Le journal d’Anne Frank
Titre original : De dagboeken van Anne Frank
Édition et Parution : Le livre de poche, 2009
Nombre de pages : 349

Quatrième de couverture : Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans ” l’Annexe ” de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l’un des plus émouvants sur la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi.

 

Mercredi 8 juillet 1942

Chère Kitty,

“Depuis dimanche matin, on dirait que des années se sont écoulées, il s’est passé tant de choses qu’il me semble que le monde entier s’est mis tout à  coup sens dessus dessous, mais tu vois, Kitty, je vis encore et c’est le principal, dit Papa. Oui, c’est vrai, je vis encore, mais ne me demande pas où ni comment. J’ai l’impression que tu ne comprends rien à ce que je te dis aujourd’hui, c’est pourquoi je vais commencer par te raconter ce qui s’est passé dimanche après-midi.

A trois heures (Hello s’était absenté pour revenir un peu plus tard) quelqu’un a sonné à  la porte, je n’ai rien entendu parce que j’étais paresseusement étendue sur une chaise longue à  lire au soleil, sur la terrasse. Margot est apparue tout excitée à  la porte de la cuisine. “Il est arrivé une convocation de SS pour Papa, a-t-elle chuchoté, Maman est déjà  partie chez M. Van Daan.” (Van Daan est un ami et un associé de Papa).

Cela m’a fait un choc terrible, une convocation, tout le monde sait ce que cela veut dire, je voyais déjà le spectre des camps de concentration et de cellules d’isolement et c’est là  que nous aurions dà» laisser partir Papa. “Il n’est pas question qu’il parte”, affirma Margot pendant que nous attendions Maman dans le salon. “Maman est allée chez Van Daan demander si nous pouvons nous installer demain dans notre cachette. Les Van Daan vont se cacher avec nous. Nous serons sept.”Silence. Nous ne pouvions plus dire un mot, la pensée de Papa, qui, sans se douter de rien, faisait une visite à  l’hospice juif, l’attente du retour de Maman, la chaleur, la tension, tout cela nous imposait le silence. (…)”

Je devais avoir à peu près le même âge qu’Anne Frank lorsque j’ai lu pour la première fois son histoire. Je me souviens avoir été happée et profondément touchée par cette lecture. En effet, que peut-il y avoir de plus personnel qu’un journal intime pour découvrir quelqu’un ?

Ce journal, c’est celui d’une jeune fille obligée de grandir dans cette atmosphère atroce et cruelle qu’est la guerre, se cachant aux yeux de tous avec sa famille et quelques amis triés sur le volet. Tout cela pourquoi au juste ? Parce qu’elle est juive !

A cette époque, être juif était une tare. Ils étaient considérés comme des chiens, et encore ces derniers avaient droit à plus de considération… Marqués comme des esclaves et déportés dans des camps de concentration atroces ou ils trouvaient généralement la mort.

La famille Frank et ceux qui les accompagnent ont toutefois pu survivre un peu plus longtemps que les autres en se cachant dans une annexe secrète qui appartient au bâtiment dans lequel le père travaillait et duquel il est propriétaire.

Aménagée et isolée, ils y survivent grâce au courage de quelques employés de confiance qui leur apportent dès que possible de quoi subsister. Mais malheureusement, un jour, ils se font dénoncer et des SS viennent les chercher.

Malgré la bêtise humaine et surtout cette peur omniprésente d’être retrouvée, Anne ne perd pas le gout de la vie et c’est au travers de son fidèle journal qu’elle reprend peu à peu espoir. Son plus grand rêve ? Etre écrivain un jour… Souhait qui sera accompli post-mortem grâce à son père.

Otto Frank, le père et unique survivant de l’annexe, sera le seul à revenir de l’horreur des camps de concentrations. Accablé par la perte de sa famille, il finira par faire publier les écrits d’Anne qui ont miraculeusement survécu grâce à ces mêmes employés qui ont aidé la famille pendant la guerre.

Via ses écrits, qu’elle partage dans son journal dénommé Kitty. Anne nous raconte ses peines, ses joies, ses espoirs quant à l’après-guerre. Ses déceptions quant à sa mère, l’admiration qu’elle porte à son père, les rivalités avec sa sœur, son premier amour…

Un témoignage empli de sensibilité et d’intelligence, ce journal est un chef d’œuvre en soi. Cette lecture est un voyage bouleversant dans le cœur et l’esprit jeune fille courageuse ! L’émotion y est au rendez-vous !

On ne ressort pas indemnes d’une lecture comme celle-là ! A lire absolument, si ce n’est déjà fait !


…/10 Désolée mais je ne préfère pas noter les histoires vraies qui relatent de telles souffrances, je ne les note pas par respect pour ces personnes ainsi que pour leur histoire vécue… Merci de votre compréhension.

2 commentaires à Le journal d’Anne Frank

  • David  dit:

    Je ne l’ai jamais lu. Je n’en ai pas trouvé le temps pour l’instant mais j’essayerais de le faire à l’occasion. En étant jeune, ça ne m’intéressait pas mais j’aimerais le découvrir maintenant.

    • Tristhenya  dit:

      Je ne peux que te conseiller de le lire dès que tu en auras l’occasion 😉

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