Les dix extraits de romans que je souhaite conserver

 

Bonjour à tous ! Désolée pour mon absence de mardi passé. je reviens vers vous cette semaine avec : Les dix extraits de romans que je souhaite conserver. Pas évidents à rassembler, car j’ai beau les noter ici, ou dans un carnet, il y en à tellement que le choix à été très difficile ! N’hésitez pas à partager les vôtres avec moi 😉

 

1. La forêt des ombres de Carrie Ryan

“Qui sommes-nous, sinon les histoires qu’on transmet ? Que se passe-t-il quand il ne reste plus personne pour raconter ces histoires ? Et pour les écouter ? Qui saura que j’ai existé ? Et si on est les seuls survivants… qui connaîtra nos histoires ? Et qu’adviendra-t-il des histoires de tous les autres ? Qui s’en souviendra, de celles-là ?”

 

2. La prophétie Maya, tome 1 de Steve Alten

“Quelle créature pitoyable que l’homme ! Né avec une conscience aiguë de sa propre mortalité, il est donc condamné à vivre son existence dérisoire dans la crainte de l’inconnu. Poussé par l’ambition, il gaspille souvent les moments précieux dont il dispose. Oublieux des autres, il se complaît dans ses entreprises égoïstes en cherchant gloire et fortune. Il se laisse déduire par le mal qui le pousse à engranger le malheur sur les êtres qui lui sont vraiment chers. Sa vie, si fragile, vacille toujours au bord d’une mort dont il n’a pas le bonheur de comprendre la signification.

La mort est la grande égalisatrice. Tout notre pouvoir et nos besoins, tous nos espoirs et nos désirs meurent avec nous, enfouis dans la tombe. Sans y penser, nous accomplissons notre voyage égoïste vers le grand sommeil. Nous accordons de l’importance à des choses qui n’en ont aucune et nous nous voyons rappeler l’incroyable fragilité de nos vies aux moments les plus inopportuns.

Créatures émotives, nous prions un Dieu en l’existence duquel nous n’avons aucunes preuves. Notre foi effrénée n’est en fait destinée qu’à étancher notre peur fondamentale de la mot, et nous essayons de nous convaincre intellectuellement qu’il y a bien une vie après la mort. Nous nous disons que Dieu est miséricordieux, que Dieu est juste et puis l’impensable se produit : un enfant se noie dans une piscine, un conducteur ivre tue un être aimé, une maladie s’abat sur un compagnon ou une compagne.

Qu’advient-il alors de notre foi ? Qui peut prier un Dieu qui nous dérobe un ange ? Quel plan divin peut justifier un acte aussi atroce ? Est-ce un Dieu miséricordieux qui a décidé de faire subir ces souffrances à ma Maria dans la fleur de sa jeunesse ? Est-ce un Dieu miséricordieux qui a décidé qu’elle se vautrerait de douleur et souffrirait jusqu’à ce qu’il se décide enfin, dans sa miséricorde, à accomplir la tâche céleste de délivrer son âme torturée ?

Et son mari ? Quelle espèce d’homme étais-je pour rester les bras ballants à regarder ma bien-aimée souffrir ainsi ?
Le cœur lourd, je laissais passer chaque jour, alors que le cancer entraînait Maria au pied de la tombe. Puis un soir, alors que je sanglotais à son chevet, elle m’a regardé de ses yeux décavés, misérable créature plus morte que vive, et elle m’a supplié de la prendre en pitié.

Que pouvais-je faire ? Dieu l’avait abandonnée. Il lui avait refusé de la soulager de cette perpétuelle torture. Je tremblais de tout mon corps. Je me suis penché pour lui donner un dernier baiser, maudissant un Dieu de l’existence duquel je doutais désormais afin de trouver la force d’agir. J’ai pressé l’oreiller contre le visage de ma bien-aimée pour éteindre son dernier souffle, sachant très bien que j’éteignais aussi la flamme même de mon âme.”

 

3. 1984 de George Orwell

“A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.”

“Les masses ne se révoltent jamais de leur propre mouvement, et elles ne se révoltent jamais par le seul fait qu’elles sont opprimées. Aussi longtemps qu’elles n’ont pas d’élément de comparaison, elles ne se rendent jamais compte qu’elles sont opprimées.”

“Il y a des cas où les êtres humains supportent la douleur, même jusqu’à la mort. Mais il y a pour chaque individu quelque chose qu’il ne peut supporter, qu’il ne peut contempler. Il ne s’agit pas de courage ni de lâcheté. Quand on tombe d’une hauteur, ce n’est pas une lâcheté que de se cramponner à une corde. Quand on remonte du fond de l’eau, ce n’est pas une lâcheté que de s’emplir les poumons d’air. C’est simplement un instinct auquel on ne peut désobéir.”

“Dans notre société, ceux qui ont la connaissance la plus complète de ce qui se passe, sont aussi ceux qui sont les plus éloignés de voir le monde tel qu’il est.”

 

4. L’aveuglement de José Saramago

“C’est ma faute, pleurait-elle, et c’était la vérité, impossible de le nier, mais il était vrai aussi, si cela pouvait lui servir de consolation, que si avant chaque acte nous nous mettions à y réfléchir sérieusement, à en prévoir toutes les conséquences immédiates, puis les conséquences probables, puis les conséquences imaginables, nous n’arriverions jamais à bouger de l’endroit où la première pensée nous aurait cloués sur place. Les bons et les mauvais résultats de nos paroles et de nos œuvres se répartissent sans doute de façon relativement uniforme et équilibrée, tout au long des jours futurs, y compris les plus lointains où nous ne serons plus là pour pouvoir le vérifier, pour nous féliciter ou nous excuser, d’ailleurs d’aucuns prétendent que c’est précisément là l’immortalité dont on parle tant.”

 

5. Delirium de Lauren Oliver

“Symptômes de l’amor deliria nervosa

PHASE UN
Préoccupations, difficultés de concentration, bouche sèche, transpiration, paumes moites, vertiges et perte de repères, acuité mentale réduite, pensées confuses, capacités de raisonnement diminuées.

PHASE DEUX
Périodes d’euphorie, rire hystérique et redoublement d’énergie, périodes de désespoir, léthargie, modifications de l’appétit, perte ou gain de poids rapide, obsessions, désintérêt pour le quotidien, capacités de raisonnement atteintes, distorsion de la réalité, bouleversement des cycles de sommeil, insomnie ou fatigue constante, pensées et actions monomaniaques, paranoïa, sentiment d’insécurité.

PHASE TROIS (CRITIQUE)
Gêne respiratoire, douleurs à la poitrine, à la gorge, ou au ventre, difficultés à déglutir, refus de s’alimenter, disparition totale des facultés rationnelles, comportement imprévisible, désirs et fantasmes violents, hallucinations et visions.

PHASE QUATRE (FATALE)
Paralysie émotive ou physique (partielle ou totale), mort.

Si vous pensez que vous ou un membre de votre entourage pourriez avoir contracté le déliria, merci d’appeler le 1800, numéro d’urgence gratuit, pour discuter des mesures à prendre.”

 

6. Médecin à Auschwitz de Miklos Nyiszli

“Dans mon logement, je ne trouve pas ma place. Je vais et je viens sans but entre des murs muets. Mon passé est chargé de souvenirs sanglants et de chagrins profonds tandis que l’avenir m’apparaît sombre. Comme si j’étais mon propre fantôme, j’erre, inquiet, dans les rues autrefois familières. Je ne suis secoué de ma profonde léthargie que lorsqu’il me semble rencontrer les miens parmi les passants.

Je supporte sans plaintes les douleurs de ma maladie et, prostré, je compte les mois qui passent ; nous sommes en octobre, déjà six mois se sont écoulés depuis ma libération. Frileux, je m’assieds un après-midi près de ma cheminée et dans l’obscurité de la pièce j’essaye de trouver un peu de soulagement dans le rayonnement du foyer.

C’est l’heure crépusculaire et je laisse errer mes pensées sur tout ce que j’ai vécu. La sonnerie retentit et tout de suite après la porte s’ouvre. Ma femme et mon enfant entrent. Elles ont été libérées dans le fameux camp d’anéantissement de Bergen-Belsen et c’est de là qu’elles reviennent en bonne santé.

Elles n’ont pu raconter que cela ; ensuite, elles n’ont cessé de sangloter durant des heures. Je n’ai pas essayé d’arrêter leurs pleurs. Tant de souffrances, tant de peines refoulées ne pouvaient être contenues plus longtemps. Nous nous comprenions sans rien nous dire, et ce que nous éprouvions ne pouvait pas se dire avec des mots.

Maintenant, la vie reprend tout à coup un sens. Je recouvre mes forces et un vaste champ d’action s’ouvre devant moi. Je vais travailler de nouveau. Ce sera désormais pour quelqu’un et pour quelque chose. Comme ce sera bon de pouvoir maintenant soulager les autres! Mais je ne veux plus jamais disséquer de cadavre.”

Miklos Nyiszli

 

7. Le chuchoteur de Donato Carrisi

“Quand un individu ment, il doit effectuer une activité psychologique intense pour compenser toute une série de tensions. Pour rendre ses réponses plus crédibles, il est contraint d’atténuer des informations véridiques déjà sédimentées dans sa mémoire, et à recourir à des mécanismes d’élaboration logique pour les amalgamer au mensonge qu’il raconte. Cela requiert un effort énorme, ainsi qu’une certaine imagination.
Chaque fois qu’on profère un mensonge, il faut se rappeler de tous les faits qui le font tenir sur pied. Quand les mensonges sont nombreux, le jeu devient complexe. Un peu comme le jongleur de cirque qui tente de faire tourner des assiettes sur des bâtons. Chaque fois qu’il en rajoute une, l’exercice devient plus difficile et il est contraint de courir d’un côté à l’autre sans répit. C’est à ce moment là qu’on faiblit, qu’on s’expose.”

 

8. Metro 2033 de Dmitry Glukhovsky

“Les habitants de VDNKH étaient fiers de ne pas se contenter de survivre dans des conditions empirant de jour en jour, mais de préserver, même si ce n’était qu’au sein de la station, la culture humaine qui s’éteignait un peu partout dans le métro, et ce malgré leur position excentrée et leur éloignement des principales voies commerciales.

L’administration de la station consacrait à cette question la plus grande attention. Tous les enfants apprenaient à lire et la station possédait une petite bibliothèque où finissaient la plupart des livres négociés sur les marchés. Malheureusement, les colporteurs ne pouvaient choisir les livres qu’ils achetaient : ils prenaient ce qui était à vendre et, dans le lot, il y avait beaucoup de littérature de gare.

Mais le rapport qu’entretenaient les habitants de VDNKh avec les livres était tel que jamais une page n’était arrachée, même du plus insignifiant, du moins intéressant ouvrage de la bibliothèque. Le livre était un objet sacré, le dernier souvenir d’un monde parfait sombrant sous le déluge. Et les adultes, chérissant chaque seconde de souvenirs induits par la lecture, inculquaient le même rapport aux livres à leurs enfants qui n’avaient rien à se rappeler, qui ne connaissaient pas et ne pourraient rien connaître du mode excepté l’enchevêtrement infini des couloirs étroits et des tunnels obscurs.”

 

9. Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu de Bernard Werber

“Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez… Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…”

 

10. Harry Potter a l’école des sorciers de J.K. Rowling

“Tu sais, la Pierre n’avait rien de si extraordinaire. Elle donnait autant d’argent et permettait de vivre aussi longtemps qu’on le souhaitait ! Les deux choses que la plupart des humains désirent le plus au monde, l’ennui, c’est que les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal.”

“Les innocents sont toujours les premières victimes, dit-il. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours de même.”

“Je n’suis pas d’une beauté suprême
Mais faut pas s’fier à ce qu’on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu’moi.
Les haut-d’forme, les chapeaux splendides
Font pâl-figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide,
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m’échapp’ rien ne m’arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaître votre maison,
Si vous allez à Gryffondor
Vous rejoindrez les courageux,
Les plus hardis et les plus forts
Sont rassemblés en ce haut lieu.
Si à Poufsouffle vous allez,
Comme eux vous s’rez juste et loyal
Ceux de Poufsouffle aiment travailler
Et leur patience est proverbiale.
Si vous êtes sage et réfléchi
Serdaigle vous accueillera peut-être
Là-bas, ce sont des érudits
Qui ont envie de tout connaître.
Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin,
Car ceux-là sont de vrais roublards
Qui parviennent toujours à leurs fins.
Sur ta tête pose-moi un instant
Et n’aie pas peur, reste serein
Tu seras en bonnes mains
Car je suis un chapeau pensant !”

 

 

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