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Titre : La farce de Maitre Pathelin Auteur : Anonyme Edition et Parution : Larousse (Les petits classiques), 2002 Nombre de pages : 192 Quatrième de couverture : Sur le thème du trompeur trompé, l’auteur de la farce propose une série d’éblouissantes variations avec des personnages hauts en couleur : l’avocat Pathelin, sa femme Guillemette, un marchand, un juge et un berger. Tout ce petit monde se dispute à propos de drap manquant ou de mouton volé. La pièce se déroule dans ce XVe siècle où l’argent fausse les rapports sociaux, où la parole appartient au plus fort et où, finalement, la morale reste celle du plaisir et du divertissement. |
Résumé : Ce résumé à été rédigé par mes soins, veuillez ne pas utiliser ce texte sans ma permission, merci. Maître Pathelin (avocat) a une conversation très animée avec sa femme Guillemette : leur réputation est en baisse ; ils meurent de faim, n’ont plus de quoi se vêtir par manque d’argent. Pathelin a pourtant fort envie d’une nouvelle robe, et Guillemette encore plus. Comment faire ? C’est jour de marché, Pathelin se rend chez le drapier : il le flatte afin de le mettre en confiance, détourne la conversation sur les draps exposés, … L’affaire est conclue, … Il repart avec six aunes de draps (à un prix exagéré) ; le drapier viendra récupérer son crédit. L’un et l’autre sont très contents, chacun persuadé d’avoir roulé l’autre. De retour chez lui, Pathelin montre le drap à Guillemette. Elle est très inquiète car ils ne sauraient pas payer… Pathelin lui raconte alors la ruse qu’il a utilisée pour faire céder le drapier. « Maitre corbeau sur un arbre perché… » Lui rétorque Guillemette. Pathelin lui explique alors la nouvelle ruse qu’ils vont utiliser pour ne pas payer le drapier : Il fera semblant d’être malade. Guillemette le confirme donc au drapier quand il arrive : « ça fait onze semaines qu’il n’a pas quitté la chambre, Il faut parler moins fort de peur de déranger le mourant » Il va trouver Pathelin dans sa chambre et lui réclame son dû… Pathelin arrive à le convaincre, que vu son état il n’a pu quitter la chambre, et que de ce fait le drapier est la malheureuse victime d’un arnaqueur. Le drapier comprend alors qu’il s’est fait rouler et s’en va, fort de pouvoir confondre les escrocs… Il fait aussitôt demi-tour et fonce dans la chambre. Nos compères l’ont entendu : Pathelin est incohérent, il délire en divers langages,… Cette fois Guillaume rentre chez lui ; il a d’autres problèmes à régler : un des ses bergers lui vole régulièrement des moutons et il l’a assigné en justice. Le berger essaye de fléchir le drapier, mais rien n’y fait : Guillaume s’est déjà fait avoir auparavant et il réclame justice. Thibaut Agnelet (le berger) va donc chercher secours auprès d’un plus malin que lui : Maitre Pathelin. Il raconte toute l’affaire à son avocat… Il y a flagrant délit, le berger ne peut nier. Nos deux lascars s’entendent, si Thibaut est libéré il payera Pathelin avec de beaux écus d’or. La comédie est mise au point : quoi qu’on lui demande, le berger bêlera ; il passera ainsi pour un simple d’esprit et ne pourra plus être jugé Drapier et avocat se retrouvent face à face au tribunal. Maitre Guillaume mélange ses deux affaires, il se rend ridicule, à tel point que le juge le déboute : comment oser exploiter et accuser un simple d’esprit qui ne sait que répondre « bêe » à chaque question posée. Pathelin est content : il a gagné et veut toucher ses gages. Notre berger a bien appris sa leçon : il ne cesse de bêler en se moquant de son avocat.
Dans l’ensemble, ce livre a été une bonne surprise pour moi. Maitre Pathelin m’a procuré un très bon moment de détente et je me suis vraiment amusée tout au long de ces pages. Le fait que cet ouvrage est anonyme ne change en rien à sa valeur. Cette pièce n’à pas l’air d’avoir vieilli : elle faisait rire autrefois et elle fait toujours rire aujourd’hui. Dès le début, on a envie de savoir la suite des aventures de Maitre Pathelin et on se demande ou vont nous mener sa malhonnêteté. J’ai été assez contente qu’il se soit fait prendre à son propre jeu ! Eh oui ! Tel est pris qui croyait prendre ! Je n’ai éprouvé aucune difficulté à la lecture : le style est concis, enjoué, hilarant et très rythmé. Je regrette quand même de ne pas connaitre le nom de l’auteur, car j’aurais aimé associer dans ma mémoire le texte avec un nom dans mon tiroir des beaux souvenirs ! Note : 8/10 (Bravo ! Une lecture indispensable)
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