Le zoo de Gin Phillips

 

Titre : Le zoo
Auteur : Gin Phillips
Edition et parution : Robert Laffont (La bête noire), 2017
Nombre de pages : 293

Quatrième de couverture : Lincoln est un gentil petit garçon. Du haut de ses quatre ans, il est d’un naturel curieux, intelligent et bien élevé. Il obéit toujours à sa mère et il connaît les règles. « Aujourd’hui, les règles ont changé. Aujourd’hui, les règles sont les suivantes : on se cache et on ne laisse pas l’homme avec le pistolet nous retrouver. » Quand une journée ordinaire au zoo tourne au cauchemar, Joan se retrouve piégée avec son fils dans un cercle infernal. Elle devra trouver la force de se battre, s’armer de courage et protéger Lincoln à tout prix – jusqu’à franchir la ligne ténue entre le bien et le mal, entre l’humanité et l’instinct animal. C’est une ligne qu’aucun de nous n’imaginerait avoir à franchir un jour. Mais parfois, de nouvelles règles s’imposent.

 

“Ils n’arriveront à rien en courant. Il faut qu’ils se cachent si bien que personne ne pourra les voir, même en passant tout à côté d’eux. Il leur faut un terrier de lapin. Un bunker. Un passage secret. Il a cessé de répéter son nom ; elle a dû lui communiquer une partie de sa peur, et elle s’en réjouit, tant que c’est le bon degré de peur – suffisant pour le réduire à la docilité sans le terrifier. Elle ne peut pas en être sûre, mais elle le découvrira quand ils seront en sécurité.”

 

J’ai eu beaucoup de difficulté à me plonger dans « Le zoo » ! Pourtant, d’après ce que j’ai pu lire dans un bon paquet de chroniques aprçues sur internet, une grand nombre de lecteurs se sont sentis happés par cette histoire. Dommage pour moi, car ça n’a pas été le cas ! Je regrette le manque de rythme, ainsi que l’intrigue qui n’est pas très recherchée et avec laquelle je me suis ennuyée…

Dans ce court récit, nous faisons la connaissance d’une mère appelée Joan et de son fils de 4 ans, Lincoln. Ils sont en train de visiter un zoo, mais à l’heure de s’en aller, ils se rendent compte qu’il se passe quelque chose d’anormal. Ils vont devoir tous deux se cacher afin de tenter d’échapper à des tireurs fous qui ont pénétré dans l’enceinte du parc et qui se sont mis à tirer sur les visiteurs.

Rapidement, ils semblent avoir trouvé la cachette idéale, seulement le problème se pose dans le fait que canaliser un enfant de 4 ans qui a faim, qui as soif, qui as envie de faire pipi ou qui parle un peu trop fort, sans pour autant l’effrayer complètement, ce n’est pas de toute aisance ! Cette maman va devoir faire tout ce qui est en son pouvoir afin de ne pas se trouver dans la ligne de mire des terroristes et tenir bon jusqu’au bout.

Le thème est très bon et le point de vue est, à la base, pour le moins original. Seulement, il ne se passe pas grand-chose d’haletant. En effet, nous n’avons droit à pratiquement aucunes scènes du massacre comme on pourrait s’y attendre au vu du résumé ! Nous assistons juste à l’angoisse et le courage d’une mère pour sauver son fils, envers une menace qui existe, mais qui reste quasiment invisible tout au long du récit.

Pourtant, cet angle d’approche, du côté des victimes, pourrait faire toute la différence, mais dans ce roman, il manque quelque chose… Mon cœur n’a pas palpité en lisant cette histoire et je regrette amèrement qu’elle n’ait pas été beaucoup plus approfondie. En plus, a la fin, le lecteur n’a droit a pratiquement aucune explication sur ce qu’il s’est produit. Rien, nada ! C’est juste trop frustrant.

Au niveau des personnages, le petit garçon est adorable, mais sa mère m’a semblée terriblement antipathique. Tant par certains actes qu’elle commet pendant l’histoire, mais également au travers son mental ! Par exemple, en infantilisant trop son petit garçon. Je reconnais qu’elle garde son sang-froid, mais son comportement ne m’a pas semblé naturel… ! Attention, je spoile à partir de maintenant ! ➡

A un certain moment elle trouve un bébé qui pleure dans une poubelle, et elle le laisse là ! Sur l’instant même je l’à comprends car elle n’a nulle part ou aller, le bébé pleure, etc. Mais pourtant, la minute d’après lorsqu’elle trouve un abri sécurisé à deux pas de là, elle ne le prends pas avec elle ! Cet acte m’a juste sidérée ! D’autant qu’on ne saura jamais ce qu’il est advenu du bébé… Un geste pareil venant d’une mère, moi ça m’a juste choquée. Surtout qu’elle a la possibilité de le sauver en le confiant à la prof qu’elle rencontre juste après et qui, je suis sure, en aurait pris grand soin…

Malheureusement, mon ressenti est le même du côté des criminels, je ne les ai pas du tout trouvés crédibles et ils manquent profondément de charisme ! Quand je lis un thriller, c’est surtout pour la complexité des personnages, leur psychologie et l’originalité de l’histoire, ici pour moi il n’y a rien de tout cela. Au final, je regrette que ce soit surtout l’amour infini que cette mère éprouve pour son fils et tout ce qu’elle met en œuvre pour le protéger qui soit mis en avant. 

C’est peut-être parce que je ne suis pas encore parent moi-même et que je n’ai pas su éprouver ce sentiment qui doit prendre aux tripes. Je ne sais pas, mais en tout cas ça n’a pas fonctionné sur moi. J’ai attendu tout le long que l’histoire commence enfin, mais ça n’est jamais arrivé. 🙁 C’est dommage. Mais enfin, vous savez bien, les goûts et les couleurs, etc. donc n’hésitez-pas à le lire pour vous en faire votre propre opinion. 😉

4/10 (Une Lecture soporifique à souhait… !)

 

3 commentaires à Le zoo de Gin Phillips

  • lilithbliss  dit:

    On verra si j’ai l’occasion de le lire, mais a priori, même si le sujet a l’air intéressant, je n’ai pour le moment pas trop envie de me plonger dans cette histoire. En lisant ta chronique, on a le sentiment que c’est à moitié crédible, ou en tout cas pas assez développé pour faire frissonner le lecteur et rendre les personnages attachants.

    • Tristhenya  dit:

      Coucou, je suis désolée du grand retard de ma réponse Lilithbliss ! Je te remercie pour ta visite et tes commentaires 😉 Très franchement, je ne te le conseille pas, très exactement pour les raisons que tu cites dans ton commentaire… A mes yeux, cette lecture était une perte de temps, alors si tu peux éviter cela, tant mieux 😉

  • David  dit:

    En effet, le point de vue pouvait être intéressant mais l’exemple que tu cites, d’aberration, est une faiblesse d’écriture et ça me gênerait beaucoup je pense…

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